DORA : Les 10 pièges à éviter pour réussir votre cyber-résilience

Le Digital Operational Resilience Act (DORA) marque un véritable tournant pour le secteur financier européen. Cette réglementation ambitieuse vise à renforcer la sécurité et la résilience des systèmes numériques face aux cybermenaces qui ciblent les entreprises concernées. Lorsqu’il est bien appliqué, ce cadre améliore significativement les capacités de cyber-résilience des organisations.

Cependant, se conformer à DORA n’est pas une tâche simple. De nombreux pièges guettent les entreprises qui s’y engagent, transformant le processus en un parcours semé d’embûches. Voici un tour d’horizon des erreurs fréquentes et des conseils pour les éviter.

Les pièges identifiés dans l'application de DORA

Se conformer à DORA exige bien plus que de simples ajustements techniques. Cela nécessite une refonte complète des processus de gestion des risques numériques. Les organisations doivent notamment :

  • Effectuer des tests avancés de résilience.
  • Assurer une surveillance continue de leurs systèmes.
  • Fournir des rapports détaillés aux régulateurs.

Ces mesures impliquent des investissements conséquents en infrastructures technologiques, en personnel qualifié et en gouvernance interne. Trop souvent, les entreprises sous-estiment ces besoins, entraînant retards, dépassements budgétaires et surcharge des équipes. Pour éviter ces écueils, il est essentiel d’effectuer une évaluation précise des besoins dès le départ et de planifier stratégiquement, avec un fort engagement de la direction.

Face à la complexité de DORA, le recours à des experts externes en cybersécurité, gestion des risques et régulations financières est souvent indispensable. Cependant, ces collaborations doivent compléter, et non remplacer, les compétences internes. Une coordination fluide entre prestataires et équipes internes est cruciale pour garantir des résultats durables.

Astuce : Investissez dans la formation continue de vos équipes pour conserver une autonomie stratégique tout en exploitant les apports externes.

Répondre uniquement aux exigences minimales de DORA peut sembler pragmatique à court terme. Cependant, cette posture expose l’organisation à des risques, notamment face à des menaces non couvertes par la réglementation. Par exemple, une infrastructure rigide et peu adaptable peut ne pas résister à des cyberattaques sophistiquées ou aux futures évolutions réglementaires. En adoptant une stratégie proactive, vous transformez cette obligation en avantage compétitif, tout en renforçant la réputation de votre entreprise.

La gestion des incidents est une pierre angulaire des exigences de DORA, mais elle reste un point faible dans de nombreuses organisations. Un manque de préparation ou des processus mal définis ralentissent souvent la détection et la résolution des crises, aggravant leurs impacts. Pour y remédier, il est impératif de disposer de plans clairs, d’outils adaptés et d’effectuer des simulations régulières. Ces efforts renforcent la capacité à réagir efficacement et à limiter les perturbations.

Si l’externalisation de services TIC est une pratique courante, elle peut entraîner des risques importants si elle n’est pas encadrée correctement. Les entreprises doivent s’assurer que leurs partenaires respectent des normes strictes en matière de résilience et de sécurité. Une vigilance proactive sur leurs performances et des clauses contractuelles claires sont indispensables pour éviter les interruptions majeures.

Certaines entreprises compliquent excessivement leurs systèmes en accumulant des outils et des processus dans leur quête de conformité. Cette approche augmente les coûts, limite l’adaptabilité et accroît les risques d’erreurs humaines. Une intégration simplifiée et une rationalisation des infrastructures existantes permettent de garantir une conformité durable sans compromettre l’efficacité opérationnelle.

Les audits imposés par DORA sont particulièrement exigeants. Ils nécessitent une documentation rigoureuse, des processus standardisés et une capacité à répondre rapidement aux demandes des régulateurs. Une préparation insuffisante peut entraîner des sanctions financières et éroder la confiance des parties prenantes. Automatisez les processus et formez vos équipes pour relever ce défi.

La mise en conformité repose sur une collaboration efficace entre les départements techniques, juridiques et stratégiques. Les silos organisationnels freinent souvent cet effort, entraînant des redondances ou des lacunes. Une culture de collaboration, associée à des outils modernes et des mécanismes de reporting transparents, est essentielle pour réussir.

DORA accorde une importance majeure à la gestion des tiers critiques, comme les fournisseurs et sous-traitants. Malheureusement, beaucoup d’organisations sous-estiment cette tâche. Les processus de due diligence doivent inclure un suivi régulier pour prévenir les vulnérabilités dans la chaîne d’approvisionnement numérique. De plus, des plans de secours doivent être prévus en cas de défaillance d’un partenaire clé.

Les vulnérabilités humaines restent souvent le maillon faible des efforts de cybersécurité. Négliger de former les employés expose l’organisation à des menaces comme le phishing ou l’ingénierie sociale. Des programmes réguliers de sensibilisation renforcent non seulement la vigilance des équipes, mais contribuent également à une conformité efficace avec DORA.

Si DORA impose des exigences strictes, il ouvre également la voie à une modernisation des pratiques et à une résilience accrue face aux cybermenaces. En anticipant les pièges courants et en adoptant une stratégie proactive, les entreprises peuvent transformer cette obligation en un véritable atout stratégique.

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